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MEDITATION SUR LA RESURRECTION

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 Jésus et Marie de Magdala, Fra Angelico

 

 

Dans l'évangile de ce jour de Pâques, Jésus ne dit rien ; ne fait rien.

 

Personnage central : Marie de Magdala, la Madeleine ;  elle aime Jésus à la folie, car il l’avait libérée de 7 démons.

 

Nous ?  7 démons ? Se reconnaître pécheur, facile, quand on regarde la durée de notre vie.

 

Le bon Dieu nous pardonne dès qu’on accueille son pardon ; même sans aller se confesser. Etre pardonné par Jésus  aide beaucoup à l’aimer.  Le cœur de notre foi c’est la miséricorde de Dieu ; il aime beaucoup pardonner et nous en avons tellement besoin !

 

Cette Marie-Madeleine. Elle était là au pied de la croix quand Jésus avait dit : « Voici ta mère » ; là où ce sont les apôtres qui auraient du être présents !

 

La 1ère arrivée au tombeau, avant les apôtres ;  il y a du suspens autour de ce tombeau vide : retrouver le corps ? Et dans quel état serait-il ? Suspens pour nous aussi, nous serons surpris !

 

Elle voit que le tombeau est ouvert ; elle court l'annoncer à Simon Pierre et au disciple ;  aussitôt, ils courent vers le tombeau. Le disciple voit les bandelettes posées là ;  Simon Pierre voit les bandelettes et le tissu qui était sur la tête de Jésus.

 

L’autre disciple courait plus vite ; ça court beaucoup ! ! Saint Pierre court moins vite, car il est plus vieux et aussi, il a trahi, dur à porter ;  pourtant il court, car il aime. 

 

Les apôtres rentrent chez eux. Ils ne savaient pas encore que Jésus Christ a donné sa vie pour nous.

 

La Madeleine reste auprès du tombeau, elle pleure.

 

Elle ne peut pas imaginer que Jésus est redevenu vivant : impensable pour elle, et pour tout le monde ; ce qu’elle cherche, c’est le corps, le cadavre ; ce cadavre : quelqu’un l’a emporté.

 

Deux hommes en blanc lui demandent : « Femme, pourquoi pleures-tu ? »

 

Un jardinier ;  elle lui dit : « Si c’est toi qui l’a emporté, dis-moi où tu l’as mis ? »

 

Arrive quelque chose qui va tout transformer !

 

Le jardinier dit : « Myriam ! » ; il la connaît ?  il l’aime !  Un jour Jésus avait dit : « Je suis le bon pasteur, je connais mes brebis, je les appelle chacune par leur nom ». Jésus est-il là ?

 

Myriam ! Dans notre vie, il arrive que Jésus nous appelle par notre nom de baptême ; nous sommes connus, aimés, éclairés ; ce serait dommage de passer à côté.

 

Jésus est vivant, il dit : « Myriam » ; elle lui dit en hébreux : « Rabbouni Rabbi, bon maître » ;  elle voudrait se jeter à ses pieds, les tenir, Jésus l’écarte : « Ne me retiens pas ! ».

 

Jésus de Pâques, on a fini par le trouver, mais il est invisible ; il se cache toujours derrière quelqu’un.

 

C’était mieux en Palestine ? On pouvait le voir, l’aimer davantage ? Mais on ne voyait que son humanité mortelle,  même sa famille ne savait pas, voulait le ramener à la maison.

 

Marie Madeleine le connaissait mieux que sa famille en ce temps là, elle se trouvait dans la situation où nous sommes : 

 

Elle passait du VOIR au CROIRE.

 

Je crois, j’ai la foi, mais pourquoi  ? Grâce à tous ceux qui ont cru avant nous : Abraham, Moïse, les prophètes : « Lisez la bible ! » ; mon préféré David ! Imitez leur foi ; pas leur violence ! 

 

Dans la Bible, surtout il y a Jésus ; il a une telle connaissance de Dieu, il l'appelle « son père », ce Père qui nous aime tant.

 

Et depuis 2000 ans,  il y a les saints, si nombreux, litanie des saints ;  les derniers : le pape Jean XXIII, l’abbé Pierre, mère Thérésa de Calcutta.

 

Le cœur : pour connaître quelqu’un il faut l'aimer,  même entre nous, et avec Dieu aussi.

 

La raison est nécessaire ; 1/ elle reconnaît ses limites ; toute seule, elle ne sait pas notre origine, notre destinée, ni même si Dieu existe.- 2/  il a fallu un siècle d’études scientifiques pour connaître les textes bibliques : qui écrivait ces textes ? quand ? quel message ? -  3/ enfin ma raison  constate la cohérence entre tous ces témoignages d'une part,  et avec mon expérience personnelle.

 

Jésus-Christ,  je l’ai trouvé, il est vivant, il est ressuscité,  je lui parle tous les jours, je l'aime.

 

Père Louis Droz

Homélie de Pâques 

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